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Sam Henley

Sam Henley

Parlez-nous un peu de votre parcours. Comment êtes-vous devenu designer ?

J’ai été spontanément attiré par le design d’intérieur et l’architecture dès mon plus jeune âge. Le design d’intérieur et son côté flexible m’ont davantage correspondu. J’ai ainsi obtenu une licence en design d’intérieur au RMIT de Melbourne. J’ai compris que je ne souhaitais pas travailler sur un ordinateur à faire de la CAO, j’ai alors quitté le navire pour étudier des processus créatifs manuels dans un domaine similaire.

La semaine suivante, j’ai miraculeusement trouvé un emploi d’apprenti fabricant de meubles dans une entreprise locale de Melbourne spécialisée dans l’ameublement en bois. J’ai appris les tenants et aboutissants du métier et ai trouvé mon propre moyen d’expression. J’ai créé en parallèle mon studio de fabrication de meubles en bois, en explorant mes idées et mon style.

J’ai poursuivi dans cette voie et débuté un job dans l’équipe production d’une entreprise de mobilier commercial haut de gamme. J’ai alors profité des deux côtés du design, la création et l’industrie. Appréhender l’aspect commercial des marques haut de gamme m’a permis d’élargir mes horizons aux mécanismes nécessaires pour créer et présenter des pièces de mobilier raffinées. C’est ce qui m’a poussé à quitter Melbourne pour l’Europe, où l’industrie se développe naturellement.

Quelle est l’histoire derrière le nom de votre marque ?

Traduit de l’italien, le terme Agglomerati signifie “regrouper” ou “collection de choses”. Il fait référence à la composition des minéraux qui, lorsqu’ils sont placés sous pression au fil du temps, réagissent pour former une pierre. Il évoque également le collectif évolutif du studio, ces individus créatifs qui se réunissent pour produire des œuvres exclusivement en pierre.

Vous avez lancé Agglomerati en 2019 et créé une ligne de mobilier en pierres : marbre, travertin, calcaire naturel ou encore basalte. Pourquoi ces choix de matériau ?

Avant de créer Agglomerati, je travaillais pour un studio londonien appelé Dzek, où j’ai été initié au marbre. Le marbre est le matériau composite de l’un des produits de Dzek, conçu par Max Lamb, appelé Marmoreal. Marble is the composite material for one of Dzek’s products designed by Max Lamb called Marmoreal.

J’ai rapidement adhéré au processus car il s’agit des mêmes méthodes réductrices que pour le travail du bois, et j’étais impatient d’explorer les possibilités offertes par ce matériau. J’ai assisté à quelques grands salons du marbre en Italie, où j’ai découvert une très large variété de pierres et je suis tombé amoureux de ce matériau. Il était facile de voir que l’industrie avait un énorme potentiel et une incroyable marge de progression en termes d’équipes de fabricants avec des projets dirigés par des designers.

Les variétés de pierres sélectionnées pour nos collections constituent un large éventail et nous pouvons nous approvisionner de façon locale auprès de notre fabricant à Carrara. Je veux proposer les pierres de la meilleure qualité, qui sont extraites par des entreprises réputées et établies. Celles qui ont les meilleures pratiques en matière de respect de l’environnement. Pour moi, c’est la raison pour laquelle il est important de travailler en Italie. Les connaissances que les italiens ont de l’ensemble du processus ont été transmises à travers des générations qui ont connu les changements dans l’industrie et savent comment les gérer correctement.

Vous êtes un designer australien, installé à Londres, et vos fournisseurs sont italiens. Comment se retrouvent ces influences dans vos collections ?

Je m’inspire de maîtres italiens comme Mario Bellini et Angelo Mangiarotti, dont les créations minimalistes en marbre des années 70 sont toujours d’actualité. Il est essentiel de tenir compte de la durée de vie d’un produit, surtout lorsqu’on travaille avec la pierre ou tout autre matériau naturel. Nous devons respecter les limites des matériaux en recherchant la durabilité, en fabriquant des objets qui sont perfectionnés dès l’étape de la conception et construits pour être aimés pendant des siècles.

Lorsque l’on travaille à l’échelle internationale, il faut être conscient de son empreinte et ne pas se plier aux tendances de consommation rapide en matière de mobilier. Les collections sont, au fond, des pièces fonctionnelles qui défendent la matérialité sans ornements inutiles. Comme la forme suit la fonction, chaque pièce est simplifiée, directe et célèbre la matérialité.

Vos pièces sont réalisées sur commande en fonction de la taille et du type de pierre souhaitée. Combien de temps est nécessaire à la création d’une table Agglomerati ? Quelles sont les différentes étapes de production ?

Au début, la sélection des matériaux est un processus essentiel pour créer une pièce vraiment unique. Nous sommes heureux de travailler avec nos clients pour nous assurer que les éléments en marbre sont positionnés comme ils le souhaitent. C’est un processus interactif qu’ils apprécient beaucoup car ils participent ainsi à la création d’une pièce personnelle.

Et à la fin, l’artisan termine la pièce à la main. Ce processus fait ressortir le caractère et la beauté dans la profondeur du marbre. Ce processus fait ressortir le caractère et la beauté dans la profondeur du marbre. Il faut beaucoup d’habileté pour que la finition d’une surface soit impeccable et cohérente.

Nos délais de production varient entre 8 et 10 semaines.

Racontez-nous un moment du quotidien qui vous apporte du bonheur…

Les pâtes sont ma plus grande joie ! De même, aller à la gym me permet de rester en forme.

Du marbre nero antico au travertin rouge, votre catalogue de matériaux est incroyablement riche. Quels sont vos critères de sélection ? Êtes-vous attiré par certaines pierres ?

Je veux offrir une gamme diversifiée de marbres qui suscitent l’inspiration. Chaque personne a sa variété de pierre préférée mais je veux attirer l’attention de notre public sur des choix uniques. Je suis attiré par les pièces audacieuses qui deviennent le point central d’un espace intérieur. C’est formidable de voir des variétés de pierres côte à côte, cela stimule l’imagination et peut conduire à des choix inattendus mais judicieux.

Avec quels designers ou artistes aimeriez-vous vous asseoir autour d’une table ?

Brian Thoreen – L’un de mes designers préférés, avec lequel j’aimerais beaucoup travailler.

Christopher Stuart – Je développe actuellement un projet avec lui mais nous ne nous sommes encore jamais rencontrés.

Gaetano Pesce – Il serait l’invité idéal pour un dîner.

Qu’appréciez-vous le plus dans votre métier ?

Ce que j’aime le plus dans mon métier, c’est que cela m’amène à des destinations nouvelles et inattendues à la fois physiquement et mentalement. J’adore pouvoir travailler en Italie, je n’ai jamais prévu de le faire, et, en tant qu’étranger, j’aime les défis de naviguer et de tester une industrie riche en histoire et de sa détermination.

Londres ou Melbourne ?

Londres est une ville au rythme effréné remplie de gens, d’opportunités et d’idées incroyables. Melbourne est plus terre-à-terre, pleine de gens charmants, de nourriture incroyable et avec un accès facile à la nature. Je me sens heureux et à ma place lorsque je suis à Melbourne mais Londres m’a permis de développer mon travail et la vie y est stimulante.

En parallèle de vos collections, vous vous êtes associé à d’autres designers pour créer des pièces exceptionnelles. Pouvez-vous nous en dire plus sur ces collaborations ?

Parallèlement à mes collections, je travaille sur des pièces collaboratives en édition limitée avec des designers multidisciplinaires reconnus. J’ai lancé Agglomerati à Salone del Mobile l’année dernière dans le cadre d’Alcova, avec une collection conçue en collaboration avec le fabricant de meubles australien Fred Ganim. Nous avons remporté un prix de design Wallpaper* pour cette collection, appelée MASS. Il s’agit d’une série de pièces modulaires et autonomes construites autour d’un rayon central.

Quels sont les futurs projets d’Agglomerati ?

Au cours de l’année écoulée, j’ai développé plusieurs projets de collaboration avec de brillants designers : Tino Seubert, Maria Tyakina, Sho Ota et Christopher Stuart. Ils sont tous en phase finale de développement ou de prototypage. Je suis donc très enthousiaste à l’idée de dévoiler ces pièces cette année. Elles sont complètement différentes les unes des autres et représentent le cœur de la pratique et de l’esthétique du designer.

Si vous deviez choisir une table favorite dans votre collection…

La table Alessio est ma préférée. C’est la première que j’ai créée. Les autres pièces de la collection sont des variations inspirées des caractéristiques de cette table. Je voulais qu’elles respectent toutes les contraintes nées du design d’Alessio.

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